3643 BOUL. SAINT-LAURENT
BUREAU 400
MONTRÉAL, QC, CA
H2X 2V5
1 514 989 1739

Résidence NORM


 

État /  Complété (2021)

Lieu / Baie D’Urfé, Montréal,  Québec, Canada

Programme / Rénovation d’une maison unifamiliale

Chargé de projet / Yann Deschesnes

 


 

Paysages de la banlieue

La ville de Baie d’Urfé, située à l’extrémité sud-ouest de l’île de Montréal (Canada) a été fondée au XVIIe siècle afin d’assurer la protection des citoyens de Montréal des invasions provenant du sud. Peuplée essentiellement de fermiers implantés en bordure de la rive du fleuve Saint-Laurent, le village a progressivement gagné l’intérieur de l’île, et ce n’est qu’après la Deuxième Guerre Mondiale que ce secteur a pris l’apparence d’une banlieue plus traditionnelle avec l’apparition de maisons pavillonnaires usinées, implantées sur des lots issus des subdivisions des terres agricoles.

Le tracé de rues fut alors organisé selon des axes principaux suivant une trame orthogonale et de rues secondaires dans un agencement sinueux épousant généralement la topographie irrégulière du secteur. La végétation y est dense et mature, conférant une ambiance naturelle à ce secteur autrement suburbain.

La sinuosité du tracé de rues fait en sorte que les multiples façades des résidences sont souvent perceptibles depuis plusieurs points de vue de la rue affectant ainsi la privauté des habitants. Cette caractéristique, propre à cette banlieue, présentait donc un défi supplémentaire vis-à-vis des typiques banlieue nord-américaines implantées selon un agencement orthogonal à façade unique.  Ainsi, le point de départ de cette transformation visait à reconditionner cette architecture pavillonnaire non pas comme produit usiné qu’on achète comme un bien de consommation, mais plutôt comme une architecture se dessinant selon une qualité spécifique du lieu.

 

Fabriquer un nouvel horizon

NORM est un projet de rénovation et d’agrandissement d’une résidence unifamiliale qui rompt avec la notion générique de cette maison existante, installée sans considération réelle avec son contexte. Implantée de manière aléatoire au milieu d’un lot en pente douce orienté vers le sud, la résidence laissait la partie la plus ensoleillée du terrain au garage, tandis que les pièces de vie étaient orientées au nord.  Depuis l’extérieur, l’agencement des volumes ne présentait qu’une porte de garage depuis la rue et laissait l’accès piéton presque invisible depuis celle-ci.

La nouvelle configuration des espaces inscrit aujourd’hui la maison dans un rapport au paysage plus explicite. Dans son renversement complet du programme, elle redéfinit un lien unifié par rapport à différents volumes architecturaux s’ouvrant à des composantes paysagères spécifiques du lot. Les points de vue depuis les nouvelles ouvertures s’orientent maintenant sur des arbres ou des ensembles naturels précis, sur le ciel ou le sol de manière à se détourner du voisinage construit à proximité.  L’aménagement des espaces procure ainsi aux habitants un rapprochement avec le paysage au sens large et confère à la maison une qualité d’isolement visuel avec les bâtiments voisins.

 

crédit photo / Felix Michaud

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