3643 BOUL. SAINT-LAURENT
BUREAU 400
MONTRÉAL, QC, CA
H2X 2V5
1 514 989 1739

Boyer

 


 

État /  Complété (2019)

Lieu / Montréal, Québec, Canada

Programme / Appartements

Chargé de projet / Michel Lefebvre

 


 

Temporalité: construire un paysage collectif

Au-delà d’un projet de commande, le projet Boyer est l’occasion de s’intéresser à une réflexion critique sur les prémisses de la construction d’un paysage que l’on partage en tant que citoyens: celui de la ville.

Dans ce contexte nous avons voulu, par l’apport de cette modeste intervention, contribuer à une réflexion sur la construction des quartiers de Montréal.  Nous nous engageons dans une intervention qui propose la construction patiente de la ville, renvoyant à la démarche collective du projet urbain, à la qualité identitaire qu’elle soutient et à la réserve nécessaire que l’intervention doit porter dans ce contexte.

Légitimité du réel

Le concept tente de définir un paysage d’une certaine cohérence architecturale et urbaine, lui-même en devenir. Le gabarit de l’immeuble s’aligne donc sur les spécimens les plus significatifs des constructions de trois étages du début du XXe siècle, déjà présents sur la rue où s’inscrit le bâtiment.

Au niveau matériel, de manière à promouvoir une esthétique uniforme pour la rue, les murs des façades avant et arrière, mais aussi les murs mitoyens sont tous traités de manière égale, en maçonnerie traditionnelle. L’édifice énonce, malgré l’échelle plus grande que ses voisins immédiats, le projet inachevé de la construction de Montréal dans ses qualités essentielles et significatives.

Ce projet doit s’interpréter comme une tentative d’adresser la cohérence des politiques d’aménagement urbain, qui sont le résultat d’une pensée collective de la ville, tout en offrant une relecture d’une approche contextuelle contemporaine.  Les intentions ne devraient pas être perçues comme réductrices par rapport à la complexité de l’univers construit, mais plutôt une volonté de retenue, révélant le canevas de ce qui constitue la pensée critique de notre architecture locale.

 

Crédit photo / Raphaël Thibodeau

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